Chapitre 1: In creed, we believe!

La nuit avait été des plus agréables, et Sebastian était un hôte des plus charmant.

Après une nouvelle douche et avoir passé un tailleur stricte noir, un trench noir, avec des lunettes aux verres fumés et avoir glissé son HG-6 dans un sac à main discret, elle entra dans la voiture qu'elle partagerait avec Sebastian pour se rendre aux funérailles. Les révélations d'Antoine quant à l'implication directe du CDC dans l'attaque dont ils avaient été victime l'avait placé dans une réflexion intense.
Pourquoi....
Pourquoi avait été le mot qui tournait en boucle dans son esprit.
Pourquoi elle ? Avait-elle été découverte ? Si cela avait été le cas, il y a fort à parier qu'il aurait été plus sage de se débarasser d'un "agent du Consortium" en l'arrêtant discrètement et en le conduisant dans une des nombreuses prisons politiques qui sevaient se trouver dans la République. Faire intervenir des hommes pour procéder à des attaques de ce type était doublement dangereux. D'une part on n'était jamais certain que cela fonctionne, d'autre part pourquoi un groupe terroriste frapperai une petite avocate en droit de de la famille spécialisé dans les divorce...
Il y avait aussi la possibilité que le ce soit Sebastian qui soit la cible. A vrai dire, c'était même la thèse la plus probable en l'état. Un homme riche et puissant a forcément des ennemis qui ne manquent pas de soutiens pour frapper d'une manière ou d'une autre.... mais une attaque de ce genre, quand même, c'était peut-être un peu abusé... Et un homme qui se sait potentiellement en danger ne réagit pas comme ça... sa première réaction avait été de lui demander pourquoi ils lui en voulaient... à elle... alors qu'il aurait eut une réaction trés trés différente dans le cas où il avait quelque chose à se reprocher.

Elle en était une fois encore là de ses réflexions quand Sebastian lui posa une main sur la cuisse.

-Nous sommes arrivé.

Elle lui sourit et serra doucement la main avant de sortir en ouvrant le parapluie de rigueur avec cette pluie.
L'Eglise était des plus charmante et elle lui rappelait celle où ses parents ses grands-parents Clark s'étaient mariés à New Austin, une petite communaité aujourd'hui située au coeur de la TQZ.

Elle balaya rapidement la foule pour repérer d'éventuelles connaissances comme Sternk, Madame Shiron ou Antoine, et fut satisfaite de repérer la veuve... fort charmante, et à première vue sa tristesse n'était pas feinte... ou alors TRES bien feinte. Mais il n'était pas certain que ce soit de nature à changer grand chose dans l'imédiat.
Elle ne voulait pas la confronter pour le moment. C'était soit affliger une veuve dans la souffrance, soit dévoiler trop tôt son jeu...

Quand la veuve lui serra la main, la douleur dans le regard, elle lança les routines d'assistances à l'analyse comportementales, mais se contenta d'un sourire de comisération.

-Toutes mes condoléances, Madame. Je n'ai pas eut l'honneur de connaître feu votre époux, mais je sais ce que c'est que de perdre un être cher...

Et cette fois encore, sa voix se perdit... une fraction de seconde.

Antoine s'était retenu de trop céder à la paranoïa, résistant à l'envie de changer de morphe, voire de partir de cette maudite république de fous rétrogrades. D'une part parceque la situation l'intriguait, et parcequ'il avait répondu favorablement à la demande de leur proxy, et qu'il était du genre à respecter ses engagements. Question de réputation.Il quitta l'hôtel qu'il avait sélectionné comme second refuge quelques heures avant la cérémonie, prenant un taxi pour s'y rendre.

Il s'était présenté à l'enterrement dans un costume discret, d'une coupe banale au possible. Il répéra presque immédiatement la veuve, difficile de la manquer, surtout lorsque l'on a un logiciel de reconaissance faciale qui tourne à plein régime pour cataloguer toutes les personnes présentes. Une manie qui risquait de porter ses fruit ici, étant donné la raison de leur présence sur Amalthée et le nature de l'évènement.

Il repéra ensuite Miranda sans pour autant lui adrésser de signe. Ils n'étaient pas, du moins si sa mémoire n'était pas corrompue, censés se connaitre aussi se dirigea t'il vers la veuve pour lui présenter, comme chacun des invités présents à son tour, ses condoléance sincèrement feintes.

Alors qu'ils s'éloignaient de la veuve, Miranda se retourna doucement vers son cavalier.

-Il semble que tu ais omis de me parler d'un évènement à célébrer. C'est trés dommage, je te prie de me croire sur parole..

Elle lui adressa un léger sourire assorti d'un regard qui en disait long.

-... Dois-je comprendre que je suis la cavalière de notre gouverneur ?

Une fois installée dans l'Eglise, Mira pris la main de Sbastian.
Ce n'était cependant pas particulièrement pour lui, mais surtout parce qu'elle détestait les enterrements. Dans un monde où l'on pouvait vivre des siècles, même plus, la Mort avec quelque chose de prodigieusement déplaisant.... de quoi rendre presque phobique. Et c'était encore pire quand elle touchait un proche.... par sa faute.

Il était improbable que Sebastian ne manque son trouble, il était manifeste, une des rares occasions où son modérateur endocrinien s'emballait et laissait transparaître réellement son trouble.

Et une partie d'elle ne pouvait pas manquer de s'inquiéter. De ce qu'elle savait de la politique jovienne, le CDC ne s'en serait probablement pas pris de front à un représentant aussi important de l'organigramme de la République sans une bonne raison des appuis en haut lieu, surtout si c'était lui la cible.

Le "spectacle" était effarant et le brain hack ou quoi que cela puisse être réellement, n'était pas de nature à aider la jeune femme à agir.... mais quand le type pointa son arme vers eux, elle eut le réflexe de plaquer Sebastian au sol, à couvert, son arme déjà à la main puis la braqua dans la direction de l'agresseur potentiel, se maudissant une fois encore de ne pas avoir pensé à prendre un smartlink sur son arme, elle qui "aimait tirer à l'ancienne".

... En tant normal, le jeu de mot l'aurait même fait sourire.

Elle visa donc sa cible, espérant de pas avoir à tirer dans une église.
Elle était de culture catholique de par les deux côtés de sa famille, et si elle n'était pas pratiquante, ni même trés trés croyante, elle n'aimait pas l'idée de faire feu dans un lieu de culte.

Antoine était rentré dans l'église, il avait pris soins de s'inscrire sur la liste des invités autorisés dans l'édifice exigu où il avait les meilleures chances d'observer et de répertorier tout événement intéressant, inhabituel ou intriguant. Il fallait admettre que les joviens avaient un certain gout pour la pompe et le grandiose, même si un événement aussi rare que la mort définitive de quelqu'un était une justification suffisante. Il restait globalement silencieux et anonyme dans la masse de gens présents, les "yeux" ouverts.

Il perçu l'attaque, voyant les gens s’effondrer autour de lui pour ce qu'il percevait comme une nuisance, au pire. Il prit gare, voyant l'homme s'avancer armé, de faire comme tout ceux autour de lui et de feindre la douleur. Ce faisant, il démarrait ses différents programmes de réseau tactique & spoofing. Le premier pour savoir où visait l'intrus sans avoir à le regarder, il l'avait étendu par réflexe à Miranda. Le deuxième, si il s'agissait effectivement d'un Brain Hack, pour changer en permanence l'ID qu'il diffusait et ainsi rendre plus difficile la tache du hacker en backup. Cela lui clarifierait les idées, dans un premier temps.

Dans un second temps, il lança une recherche de l'ID de l’intrus, bien décidé à lui rendre la monnaie de sa pièce et - étant cette fois assez proche - à faire si possible l'inventaire de ses fichiers mémoire. Il n'avait pu le faire devant la "demeure" de Miranda, mais il était certain que l'esprit des assaillants devait être rempli de données intéressantes.

[OOC : Donc, dans l'ordre. Antoine lance son réseau tactique et un programme auto de spoofing qui change l'ID qu'il diffuse très souvent, au cas où il s'agisse effectivement d'un brain hack basique. Si ce n'est pas le cas, il tentera la fermeture de toutes les connections entrante en passant dans un système de liste blanche pour celles-ci Dans un second temps, il vas lui même tenter un brain hack de l’intrus, histoire de tenter de récupérer ce qu'il peut avant que celui-ci ne se fasse massacrer comme les derniers.]

Mira se releva et aida Sebastian à se relever rapidement avant de se presser vers l'attaquant, arme prête à faire feu.
Une nouvelle pièce à ajouter au puzzle.

Elle activa la messagerie du Tacnet qu'elle avait rejoint par réflexe et contacta donc Antoine.

Essaye de neutraliser les nanobots, je vais m'assurer que l'agresseur est down.

Elle arriva à son niveau et dégagea l'arme qu'il avait porté et procéda à une fouille rapide de l'individus, des fois qu'il porte encore des armes sur lui, ou pire, un engin explosif. Il fallait avouer que ca aurait "bien" finit leur journée. Au passage, elle pris une prise de vue de l'individus pour la transmettre à Antoine.

Et ca serait bien qu'on puisse savoir qui c'était... Il visait le cerceuil de Shiron, mais il a braqué son arme sur Sebastian sans tirer. Soit il envisageait de le tuer, soit il a reconnu son commenditaire. A priori, il vient d'être nommé Gouverneur d'Amalthée et je suis TRES surprise, du coup, que le CDC ne se soit lancé dans une opération qui le visait, ou qui le mettait en danger en ME visant.

Il faudrait qu'elle retourne à sa villa pour voir un truc...
Un doute venait de l'assaillir.... et si ca n'avait été qu'une mise en scène pour le faire passer pour un héro à ses yeux à elle ? Après tout, si c'était des hommes du CDC, ils auraient largement pu les dépasser, à priori... même avec leur équipement et leurs compétences...

Vasil tiqua un instant, et se gratta longuement le crane, le yeux dans le vague

Denisovitch ... oui ça paraissait logique après tout ... Vasil ne l'avait jamais rencontré, mais sa réputation le précédait.
iI allait falloir jouer serré, mais heureusement ils se trouvaient tous les deux du même coté de la barrière (le bon ou le mauvais, cela dépendait de la perception de chacun ...)

Il se tourna de nouveau vers Salzer

"Je comprends tout à fait vos craintes, mais je vous assure que vos activités ne seront en aucun cas perturbées par ma mission.
Je vous remercie pour la mise en place de la procédure d'extraction, et pour vos informations"

Vasil regarda autour de lui, puis fixant Salzer dans les yeux :

"Au vu de la richesse de cet endroit, je ne pense pas qu'une petite contribution financière soit suffisante pour vous convaincre de m'aider...
Je possède certains talents disons ... spécifiques ... Peux être pourrais je vous apporter mon support pour une tache précise ?"

Vasil fit jouer sa nuque, provocant une craquement sourd

"Et bien sur, j'aurais besoin d'un moyen de me rendre sur Io et de rentrer en contact avec Denisovitch, mais ça vous deviez déjà l'avoir deviné..."

"Une dernière question : avez vous deja "commercé" avec des cybercorp du système ? Certaines d'entre elles doivent avoir accès à du matériel qui doit se revendre à prix d'or sur le marché noir ..."

Vasil avait tranquillement suivi les hommes qui le guidaient vers sa prochaine destination. Cette rencontre pouvaient s'avérer décisive pour sa mission, mais également pour son organisation et ses futures affaires. Apres tout, il n'y avait pas que Firewall dans la vie, heureusement ...

Arriver à s'entendre avec un couple de la sorte pouvait être très bénéfique, surtout dans une système aussi fermé
Ses relations chez les anarchistes lui avait dressé un portrait ambivalent de Denisovitch, aussi bien homme d'action que fin tacticien.
Une fois parvenu sur Io, il avait légèrement modifié son apparence. Rien qui poserait problème pour les contrôles d'identité, mais quelques détails qui pouvaient semer le doute et égarer d'éventuelles recherches plus ciblées.

Vasil suivi le garçon en essayant de mémoriser le chemin emprunté , puis au détour d'une ruelle, apercevant un large bâtiment de briques sombres, il lui demanda :

"Dit moi mon garçon, quel est ce bâtiment ?
Le temple des umbres, bien, fort belle architecture !"

Il disposait maintenant d'un point de repère, au cas ou ...


En pénétrant dans la pièce, Vasil aborda un large sourire

"C'est un plaisir de vous rencontrer monsieur Denisovitvh, ainsi que votre épouse .. Madame ...
Vous devez savoir que c'est Salzer qui m'a dirigé vers vous, même s'il est vrai qu'au vu des informations dont j'ai besoin, j'aurais du deviner que je serais amené a vous rencontrer

Je m'intéresse actuellement à Certa Labs, et plus particulièrement à un certains Abrahm Shiron. Vous avez du entendre parler de sa mort "définitive" qui est arrivé il y a quelques temps...
Mes informations tendent à monter qu'il était en relation avec un des réseaux de contrebandes sur Io. Je pense être en présence des personnes qui les contrôle pour la plupart, et qui seraient donc en mesure de me donner de plus amples informations sur les activités "occultes" de cet homme, ainsi que sur la nature de ces transactions...
Mes employeurs voudraient comprendre ce qu'il lui est arrivé, et si cette "mort définitive" a pu profiter a quelqu'un de quelque que manière que ce soit ... vous le comprendrez aux lumières de mes activités..."

Vasil marque une pause, laissant Denisovitch réfléchir...

"Plus que ces informations de premières importances, et sachant bien que dans notre milieu rien n'est gratuit, je souhaiterais également discuter avec vous d'un futur partenariat que nous pourrions être amené à développer ...
Je comprends et je partage vos motivations principales... Le système Jovien et tout ce qu'il représente va à l'encontre de mes convictions. Ultrafichage des individus, refus des morph et de la technologie, et surtout oppression de la population et privation de sa liberté propre ne vont pas dans le sens d'une émancipation et d'un libre arbitre des hommes, et , bien sur, de ceux comme vous et moi qui peuvent leur apporter des services ...
Vous connaissez la teneur de mes activités, et je suis sur que nous pourrions œuvrer de concert pour défendre le même objectif. Je suis persuadé que mes compétences pourraient vous être utile à un moment ou à un autre. Comme le dit le proverbe de l'ancienne Terra, Donnant donnant..."

Les dés étaient jetés. Vasil espérait que Denisovitch soit assez intéressé pour lui donner les informations nécessaires à la poursuite de ses investigations.
Viendrait ensuite le temps de discuter de la procédure d'extraction qu'il comptait mettre en place, ainsi que des contacts qu'il pourrait obtenir sur les différentes planètes du système ...

Une fois le corps sécurisé puis fouillé, la jeune femme rengaina son arme.

Elle ne s'était pas du tout attendu à cet attentat, pas dans une société comme celle de la République ou la religion, et la religion catholique en particulier, tenait une place aussi importante. Ainsi, soit il s'agissait d'un acte de folie d'un déséquilibré qu'on avait manipulé et guidé vers sa cible, soit l'action d'une victime, comme en témoignait ses paroles...

.... Mais comment un homme comme Shiron, qui semblait être un chercheur en sécurité réseau, pouvait avoir tué des gens ?!

Elle regagna Sébastian tandis que l'adrénaline commençait doucement à quitter son organisme.

-.... J'avais oublié ce passage du cérémoniel, je l'avoue.... Tu ferais bien de rentrer, il t'a visé, sans doute par hasard, mais je ne voudrais pas que tu sois à nouveau la cible d'une attaque à rester trop longtemps dehors. Je vais aller voir la veuve pour voir si je peux me rendre utile... Elle a déjà bien assez souffert comme ça.

Et elle irait dans "sa" villa pour enquêter. Ca devenait réellement urgent.

-Oh mais tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement, hein !

Elle eut un léger sourire.

-Je vais juste essayer de m'occuper de Madame Shiron, inutile qu'elle voit tout ça.

Teresa lui serra doucement la main avant de s'éloigner et de redevenir de nouveau Miranda, l'agent de Firewall qui se trouvait dans une situation de moins en moins claire et de plus en plus dangereuse. Elle mit le cap droit sur la veuve et s'assura, d'abord du regard qu'elle n'avait pas été blessée.
Puis elle s'avança vers elle et s'assura de calquer son langage corporel sur ce qu'elle espérait faire transparaître, une personne inquiète qui prend sur elle pour agir en accord avec sa conscience. Son ton se faisait néanmoins un peu pressant.

-Katarina, prenez Anna... je vous raccompagne...

Son regard essaya de croiser celui de la veuve, pour lui faire comprendre qu'il y avait probablement plus.

-Vous devez être mises en sécurité...

La jeune femme eut un léger sourire sincère et emmena Madame Shiron et sa fille au dehors, essayant de limiter au maximum possible les interactions avec d'autres convives sans pour autant les faire passer pour autant pour des monstres d'impolitesse. Elle n'avait jamais été formée pour servir de garde du corps, mais elle savait que plus de temps elles passaient en dehors de lieux sécurisés et plus elles s'exposaient potentiellement à des attaques.

Au dehors, la pluie n'avait pas cessée et Mira regretta de ne pas avoir pris de parapluie...
.... Elle venait de subir un attentat et tout ce qui l'embêtait, là, tout de suite, c'est de ne pas avoir de parapluie...

Heureusement, la maison des Shiron n'était pas loin.
Elle essaya de leur faire presser le pas sans les faire courir, prétextant la pluie. Il n'était pas nécessaire de leur indiquer qu'elles étaient potentiellement la cible d'attaques ultérieures, ni qu'elle commençait à envisager que le mieux pour elles seraient de quitter Amalthée pendant un temps... ou définitivement, tout recommencer dans un lieu plus serein, où elles ne seraient plus la cible potentielle d'une opération menée par des terroristes, le CDC, ou qui ce que ce soit du même genre.

Arrivé à l'intérieur, Mira trouva de quoi suspendre les manteaux trempés, aidant aussi à s'occuper d'Anna.
La pauvre petite venait de perdre son père, et avait vu un homme s'en prendre à sa dépouille mortelle... une vision qui la hanterai sans doute pendant toute sa vie... Et elle ne pouvait que sentir de la compassion pour la pauvre gamine.

Miranda ne fit pas plus de manière et se changea également.
Et si la robe était un peu plus grande, elle lui allait assez bien quand même.

Elle accompagna Katarina dans la cuisine pour boire le thé. Ce n'est que là qu'elle répondit.

- Appelez moi Teresa, ce sera très bien... pour le moment.

Elle lui sourit, essayant d'être le plus réconfortante possible.

- Et si je ne suis pas la personne que vous attendiez, je peux vous garantir deux choses : La première, c'est que je ne trahirais pas votre secret, quoi qu'il puisse être, et je ne vous veux que du bien. Et pour que vous soyez plus à l'aise, je vais vous faire part d'une information qui me vaudrait sans doute de gros ennuis si on l'apprenait : Je ne suis pas d'Amalthée, mes employeurs actuels se sont inquiétés de l'assassinat de feu votre époux et m'ont envoyé pour découvrir ce qu'il s'était passé.... Mon enquête m'a menée à rencontrer Sébastian Dweller.... et le soir où nous sommes sortis, la villa que l'occupais en ville a fait l'objet d'une attaque....

Elle avait pris la préparation du thé en main.

- Si vous me racontiez, Katarina... peut-être qu'à toutes les deux nous arriverons à quelque chose...

Elle lui adressa un regard qui se voulait rassurant.

-Je compte retourner à la villa pour m'assurer de la cible exacte de l'attaque. Autant que je puisse en juger, il est nettement plus probable que ce soit Sébastian qui ait été visée que moi.

Elle lui pris doucement la main.

-Et si je ne vous dit pas pour qui je travail c'est que la personne qui m'a contacté n'est qu'un intermédiaire pour d'autres personnes. Vous donner un nom ne servirait alors pas à grand chose.... Quant à la confiance que je vous porte, je vous ai donné de quoi me faire enfermer dans une prison pour un bout de temps... C'est déjà pas mal, non ?

Elle essayait de rassurer la jeune femme.
Mais elle n'avait pas manqué de retenir que Sébastian et Shiron se connaissaient, qu'elle et Shiron se connaissaient...

Elle sourit doucement.

- Je vais faire mon possible pour vous faire sortir de là, oui.

Elle lui serra doucement la main.

- En attendant, je vous conseil de ne pas rester ici... vous avez quelqu'un de confiance chez qui aller ? Quelqu'un qui ne soit pas Sébastian, car autant que je le sache, c'est aussi une cible et autant éviter de vous mettre en danger si ceux qui en ont après lui n'en ont pas après vous...

... Sans oublier le fait qu'autant qu'elle le sache, c'est aussi potentiellement le commanditaire de tout ceci...

Elle réactiva l'onglet du chat du Tacnet vers Antoine et lui envoya le log de leur conversation avant de reprendre le Chat où ils en étaient restés.

Antoine, j'ai une question à vous poser... combien de temps vous faudrait-il pour mettre en place deux Fake ID permettant à une femme et une petite fille de quitter en toute sécurité la République Jovienne ? .... Je me chargerai de leur exfiltration vers une position neutre hors de vue pour un reparamétrage de leur ID... On ne pourra probablement pas laisser la veuve Shiron et sa fille derrière nous...